Vidéodisque rime avec pharmacies

Shirley TempleUne famille à table s’apprête à faire un banquet de champignons. Zoom avant sur la mine des convives pas vraiment rassurés quant à l’innocuité de la cueillette d’un mycologue débutant. Une voix off donne quelques conseils. Le plan suivant vous fait découvrir un clip avec une émule de Shirley Temple qui brise un petit aquarium et dont les pieds côtoient dangereusement des bouts de verre coupants… C’est un extrait de ce que vous pouvez voir dans les pharmacies et autres officines. Télésanté est une des premières sociétés à concrétiser un accord avec JVC pour introduire la vidéo dans les pharmacies. Salamandre vous fait également découvrir les châteaux, Larousse et Nathan, l’Histoire. Tout ceci est rendu possible par le VHD (Very high density), un système de disque vidéo capacitif et interactif qui se moque des trois standards (Ntsc, Pal et Sécam) puisqu’il est tricompatible. Avec une capacité de deux fois une heure et une qualité pro pour un prix très raisonnable, le vidéodisque a fait son entrée en France par le domaine institutionnel. Bien mieux que le diaporama ou le magnétoscope, il séduit par sa souplesse et ses possibilités de connexion aux micro-ordinateurs. Le modèle propose en France est le VHD PC de JVC avec des sorties vidéo et HF. Le son est stéréo et le VHD dispose d’une commande à infrarouge très sophistiquée qui permet tous les types d’interrogations ou d’accès aux images contenues bans le disque. Prix unitaire : 7 700 francs HT environ. Une opération qui devrait en amener d’autres.

Elles envahissent nos écrans. Et quelquefois leurs vérités sont époustouflantes. Ce sont les images de synthèse, créées dans de savants laboratoires où des hommes, généticiens de l’électronique, s’amusent à brouiller la réalité. Il y a le plaisir bien sûr, et puis l’art. Il y a surtout une formidable industrie qui se développe dans tous les domaines, de la médecine à la publicité.

Sans eux, une image de synthèse n’aurait, jamais existe sur – un écran. Le premier simulateur a été inventé dans le secret d’un laboratoire militaire en 1958. Dix ans plus tard, l’invention n’était plus classée « top secret ». Dana les années 70, des étudiants vont s’intéresser à ces systèmes générateurs d’images synthétiques dans les universités américaines. Une bonne dizaine d’années d’avance prise par les USA. Pourquoi ? Parce que là-bas les universités, les industriels et l’armée travaillent ensemble. Plus ou moins. Plus qu’en France en tout cas. Peu importe, aujourd’hui la simulation aéronautique et militaire, qui est la mère des images de synthèse, se porte très bien dans l’hexagone. La France est une des nations les plus expérimentées en ce domaine. Les systèmes militaires sont jalousement gardés, mais la Sogitec, filiale de Dassault, disposait, il y a six ans, d’un ordinateur, le GI 500, qui pouvait visualiser en temps réel 500 polygones, sur une même image, puis on est passé au GI 1000 qui visualisait 1000 polygones. Aujourd’hui, le GI 10.000 permet de visualiser 10.000 polygones par image, vingt fois plus. La base de données contient en mémoire un terrain d’exercice de 160.000 km2 de surface, un carré de 400 km de côté, Paris, Metz, Besançon, Bourges aux quatre coins. On peut y faire voler des avions, des hélicoptères ou même se faire déplacer des chars. L’armée s’en sert aussi pour trouver des solutions à des situations délicates.


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