Nous n’avons aucun intérêt à recréer la nature

Quand on passe aux applications audiovisuelles, communication, publicité, cinéma, tout devient beaucoup plus flou. Comment utiliser ces nouvelles images ? Comment réagissent les créatifs face à ces nouveaux moyens d’expression ?

Le plus calmement du monde, c’est le moins qu’on puisse dire. Pour le présent. Pour l’avenir, il reste quelques ambiguïtés. Une première certitude pour les spécialistes, peut-être la seule. Le long métrage en synthèse 3D de haut niveau, ce n’est pas pour demain ni même pour après-demain, tout du moins en France. Eh oui ! En Californie la Lucas Film prépare déjà un long métrage synthétique, un « Don Quichotte » façon Walt Disney informatique. Alors ? Alors deux créneaux au moins garantis dès aujourd’hui, les génériques et les films publicitaires. Les produits courts à forte rentabilité. Le secret pour l’avenir ? En voici au moins un : si les images de synthèse sont moins chères, plus belles, plus faciles à manier, l’avenir leur appartient, à coup sûr. Effaçons-nous et laissons parler les intéressés. Vous pensez aux artistes ? Non, les producteurs. La première clef pour les nouvelles images. Philippe Olivier Rousseau, producteur, spécialiste des nouvelles images à la SFP, prépare une production télé qui fera appel à la synthèse d’image, un opéra de Monteverdi.

« Les techniques très élaborées de synthèse vont sans doute s’améliorer peu à peu. Mais il faut voir que l’on essaie de faire coexister deux mondes qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre. La télé ce sont des gens toujours en retard, tout doit être prêt pour la veille. Pendant la durée du journal télévisé, hors antenne, c’est le bordel intégral et pourtant, miracle, à chaque fois à l’antenne tout se passe très bien. Alors que l’image de synthèse 3D haut de gamme est un monde plein de lourdeur. C’est long. Il faut réunit des mathématiciens, des animateurs comme dans le dessin animé traditionnel, des artistes pour habiller les images.

Jessie GaronToutes sortes de corps de métiers qui sont extrêmement coûteux. Pour 30 secondes d’images il faut 10 minutes de travail. Beaucoup d’efforts et, au bout du compte, une question, pourquoi se donner autant de mal ? Nous réussissons déjà 95% des trucages télés en vidéo numérique. La SFP a installé un studio numérique à Rennes.
On y a produit le clip de Jessie Garon qui est très « nouvelles images » et où il n’y a pas un poil d’image de synthèse, tout en numérique… A mon avis, si le traitement informatique de l’image doit se développer, c’est par le biais d’un mariage de la vidéo et d’une informatique légère qui permet d’habiller des images et des fabriquer des génériques à des coûts très modérés. Les télés privées sont friandes de ce type d’effets spectaculaires, comme on peut le voir en Italie ou en « Angleterre ».


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