Merci d’avoir été ma femme

Merci d'avoir été ma femmeOn ne s’attendait pas de la part d’Alain J. Pakula (le réalisateur de thrillers ambitieux et presque didactiques comme « Klute », « A cause d’un assassinat » ou « Les hommes du Président »)… à une comédie aussi légère que ce « Merci d’avoir été ma femme ». Mais, une fois le principe accepté, pourquoi pas? Surtout qu’il y a dans ca chassé-croisé vaudevillesque, use peinture assez réjouissante de la société américaine contemporaine. Les couples se séparent parce que les individus ont le sentiment que la vie à deux étouffe leur liberté et leur créativité. Et le psychanalyse – cette science qui semble trop souvent se réduire à se gratter le nombril pour se trouver des excuses d’instabilité – vient bien envenimer las choses. Dans la grande tradition de la comédie sentimentale américaine, Pakula place devant sa camera un couple qui a décide de se séparer pour voir si, ailleurs, l’herbe est plus verte. Lui (c’est Burt Reynolds vraiment très à son aise dans cet emploi de macho fragile qui ne prend rien au sérieux) et elle (c’est Jill Clayburgh, terriblement femme, libre indépendante et peu sûre d’elle-même) font des rencontres. Mais ce n’est pas ce qu’ils espéraient… Ce film, pétillant comme du champagne qu’on aurait coupé avec du vitriol, doit beaucoup à ses comédiens.

Heroes

Devenu quasiment fou depuis son retour de la guerre du Viêt-Nam, un ancien GI est interné à New York dans un hôpital psychiatrique. Après trois tentatives infructueuses, il réussit à s’évader et décide de partir vans la Californie, où il rêve de fonder, avec trois anciens camarades, un élevage de vers! Dans ce but, il traîne partout avec lui un carton à chaussures contenant quelques vers. Dans le « Greyhound » qu’il prend pour traverser les Etats-Unis, il fait la rencontre de Carol (Sally Field), qui fait un dernier voyage en solitaire avant son mariage. Petit à petit, elle se rend compte qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez son nouvel ami. Elle va l’accompagner chez ses amis pour s’apercevoir qu’ils sont, eux aussi, complètement déséquilibré, ou bien déjà morts… « Heroes » est à coup sûr un des films les plus intéressants de Jeremy Paul Kagan (dont on peut voir actuellement à l’écran « L’élu » et « Les aventures de Natty Gann »). A travers le traumatisme indélébile du Vietnam, c’est une autre face de l’Amérique qu’il nous donne à découvrir, sans grandiloquence, dans ses aspects quotidiens, abondant en notations pittoresques. A noter, l’intervention (convaincante) d’un Harrisson Ford assez éloigné des rôles monolithiques qui deviendront les siens.


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