L’amour propre (ne le reste jamais très longtemps)
Exacte transposition de sa BD par l’auteur-dessinateur Martin Veyron, « L’amour propre » entre tout de suite dans le vif du sujet : dans un restaurant huppé, le héros est initié, par celle qu’il a invitée à diner, au nouveau mystère de la sexualité féminine, le point G. La belle l’emmène aux toilettes et lui fait une démonstration qui le laisse pantois. Pour Gautier, c’est une révélation. Le point G devient son idée fixe et, son amie Rose s’obstinant à se refuser à lui, il s’emploie à découvrir la zone secrète avec la très délurée Blanche. Va-et-vient, chassés-croisés, nous suivons les tribulations d’un Gautier aussi obsédé que maladroit et nous finirons par comprendre les obscures raisons de Rose… Entretemps, quelques scènes à retenir, comme celle du repas où Gautier séduit la femme d’Olivier sans que celui-ci ne s’aperçoive de rien.
Malheureusement, le film ne peut que décevoir ceux qui aiment la BD: tout ce qui était crûment montré est ici occulté, édulcoré, l’ensemble perd beaucoup en humour comme en érotisme. «, Je ne voulais pas qu’on voie ce film avec une arrière-pensée de voyeur » a précisé Martin Veyron. C’est peut-être dommage !
Les russes arrivent
Un sous-marin soviétique, s’étant malencontreusement écarté de sa route habituelle, vient s’échouer sur une petite île située non loin de la côte américaine. C’est la panique à bord ! Pour regagner la haute men, une seule solution : le remorquage.
Il faut descendre à terre pour demander de l’aide. Situation embarrassante. C’est ainsi que les Russes décident d’aller « emprunter » un remorqueur. Sept marins armés jusqu’aux dents débarquent… Bien entendu, la population yankee les aperçoit et imagine qu’il s’agit d’une véritable invasion ! Les ploucs du coin s’organisent en commando pour repousser l’envahisseur. La 3e Guerre mondiale sera-t-elle évitée ? Vingt ans avant « L’aube rouge » ou « Invasion USA », cette variation burlesque sur le thème « les Russes débarquent » est une comédie loufoque, habilement contée, avec comme toile de fond cette Amérique profonde, engluée dans ses préjugés, hantée par une peur viscérale du communisme, dont les habitants sont prétextes à de multiples gags. Au-delà du rire, c’est aussi une dénonciation de la psychose de guerre, et une sympathique profession de foi pacifiste.
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