La loi de la haine

La loi de la haineUn des derniers duels de titans ! Très manichéen et pourtant très efficace, ce film semble marquer la fin d’une ère du western. Deux hommes se livrent un duel à mort. L’un est un bandit évadé, décidé à tuer le shérif qu’il considère comme responsable de la mort accidentelle de sa femme, lors de son arrestation. L’autre est ce shérif qui a démissionné et est devenu un paisible père de famille en attendant le retour de celui qu’il sait être son ennemi juré. Andrew V. McLaglen, qui a été forgé à l’école de John Ford, William Wellman ou Budd Boetticher dont il fut l’assistant, semble filmer le chant du cygne d’un western carreéne pouvant raconter que l’Ouest sauvage figé dans sa légende. Un peu comme Don Siegel filma John Wayne dans « Le dernier des géants », McLaglen filme Heston et Coburn, le shérif et le bandit, comme des… dinosaures, des monstres préhistoriques condamnés à la disparition rapide dans un monde en pleine modernisation, dans une société américaine qui échappe aux mains des pionniers pour tomber dans celles des banquiers et industriels. Le sujet de « La loi de la haine », au-delà d’un film d’action superbement mené, garde un amer et doux parfum de nostalgie.

On m’appelle providence

Cette coproduction italo-franco-allemande louche sans pudeur sur la série des « Trinita ». Les deux héros sont un grassouillet et naïf et un petit brun qui se sert de sa tête. L’un et l’autre, quand ils ne se cognent pas mutuellement, font front uni contre l’adversaire. L’un est un hors-la-loi pas très malin que le chasseur de prime Providence passe son temps à capturer, livrer au shérif contre prime et à délivrer… avant de recommencer le même manège plus loin dans l’Ouest. Toute marche bien jusqu’au jour où d’autres s’en mêlent… Même Si ce « On m’appelle Providence » sent fort la parodie et le plagiat, le résultat ne manque pas de charme. Thomas Milian donne, à ce petit fainéant doué qu’est le personnage de Providence, une nonchalance très séduisante. Même s’il s’est égaré, au temps de la splendeur du spaghetti-western, dans quelques redoutables navets, Thomas Milian est un solide comédien.


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