Haute définition, la télévision cinémascope

Quand la télévision devient cinémascope, la haute définition fait son œuvre. C’est un régal pour les yeux. L’image diffusée par votre téléviseur habituel est très approximative, sans comparaison avec ce que l’on obtient avec une pellicule cinéma.
Sony
Il y a quinze ans, la chaîne américaine CBS et la chaîne japonaise NHK se sont lancées dans d’audacieux programmes de recherche pour améliorer le « confort » de l’image télévisée. Pour arriver à ses fins, la NHK a pu compter sur la collaboration du gotha industriel et audiovisuel nippon. De Sony a Matsushita, an passant par lkegami et Toshiba, tout le monde a investi dans l’affaire. Avec des centaines de millions de dollars et après douze ans de travail acharné, la NHK a réussi à mettre au point son système HDTV. Résultat, une définition de l’image de 1 ,6 million de points contre 300.000 pour le Pal et le Secam, soit 1 125 lignes contre 625 pour les appareils actuels. Des cameras de reportage et de studio, des unités de montage et de mixage, des projecteurs vidéo et des téléviseurs et même un télécinéma a laser ont été mis au point pour s’adapter à l’enregistrement, le traitement et la diffusion des images haute définition. Tout est prêt à fonctionner comme l’a prouvé la réalisation par NHK d’un film sur les jeux de Los Angeles. Il ne manque donc que des réseaux de diffusion et une mise en route commerciale. Quand pourra-t-on la capter sur nos téléviseurs ? Hélas, pas tout de suite. D’abord nos vieux postes étroits ne peuvent la recevoir pour une question de trame, de format et de lignage. D’autre part, les chaines de télévision actuelles ne sont pas équipées en matériel adéquat (caméras, salle de montage, etc.)
HDTV Enfin, aucun système de diffusion spécifique que n’est prêt. Si le lancement d’un satellite susceptible de transmettre la HDTV est prévu en 1989 par les Japonais, ces derniers étudient toujours le meilleur moyen pour acheminer les images par voie hertzienne ou par satellite. En attendant, la HD est utilisée en production pour des émissions at des films destines à être transférés sur une bande classique (625 lignes). Trois marches où la haute définition va tenter de mettre à l’écart les films 16 et 35 mm. Il y a d’abord la publicité pour laquelle David Niles (Captain Vidéo), le premier à utiliser le procédé en France, veut tourner des spots.

Il y a également le marché des vidéodisques. Enfin, il y a le cinéma, qui compte déjà des passionnés dans ses rangs. Pierre-William Colenn (ancien directeur de la photographie passé à la mise en scène) va tourner le premier long métrage français en haute définition (« Terminus » avec Johnny Hallyday). Aux Etats-Unis, Francis Ford Coppola et George Lucas, qui l’ont déjà utilisée à titre expérimental (. Coup de cœur u pour Coppola et « La guerre des étoiles » pour Lucas) viennent de recevoir un matériel complet. Pas si éloignée que ça, l’époque où l’on aura dans son salon un lecteur vidéodisque numérique HD et le téléviseur qui le complète. Dans dix ans peut-être…


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